Longtemps utilisé au cours de la Seconde Guerre mondiale, suite à une limitation de l’usage de l’essence par les Allemands, le gazogène a au bout d’un temps disparu. Aujourd’hui, ce qui était autrefois une énergie de seconde zone refait surface sur une autre forme. Il est de nos jours en passe de devenir une énergie importante au point de servir la source première d’alimentation de certains véhicules. Dans cet article, allons à la découverte du gazogène.
Qu’est-ce que c’est ?
Le gazogène est un système qui sert à transformer un combustible se trouvant à l’état solide en gaz afin de faire marcher tout type de moteur. Ce gaz, généralement de l’oxyde de carbone est ainsi obtenu par une combustion partielle du carbone. L’obtention du gaz est fonction du type de combustible.
Les combustibles solides utilisés dans le processus de gazéification sont divers. Il s’agit entre autres du bois, du bois grillé, du charbon de bois, des concentrés de charbon de bois. Toutefois, il faut ajouter que l’usage des combustibles minéraux tels que les houilles, le coke et le semi-coke peuvent également servir pour le gazogène.
L’objectif de ce procédé est de parvenir à se servir d’un combustible afin de remplacer le carburant qui était rare pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le gazogène s’utilise le plus dans le domaine automobile. Il sert entre autres à faire avancer les voitures. Le système gazogène automobile contient quatre éléments essentiels à savoir :
- Un générateur ;
- Un refroidisseur ;
- Un épurateur ;
- Un mélangeur.
La trémie et le foyer sont les deux parties du générateur, ce dernier n’est rien d’autre qu’un poêle. Le rôle de la trémie est de fournir continuellement au foyer la réserve de combustible qu’elle reçoit. En ce qui concerne le foyer, il est composé d’un réceptacle de cendres et se retrouve en partie inférieure de l’automobile.
Quel est le fonctionnement du système automobile ?
Deux types de combustion sont distingués en matière de fonctionnement automobile du gazogène. Le premier est la combustion directe et le second, la combustion inversée. En ce qui concerne la combustion directe, l’air généré est aspiré par le moteur. Le sens de circulation est du bas vers le haut. Quant à la combustion inversée, elle convient pour le gazogène à bois. Ce type de combustion se réalise par la circulation de l’air de haut en bas. Cet air accompagne le combustible de sorte que le produit issu de la combustion produise une réaction d’enrichissement des gaz et de suppression de la vapeur d’eau en passant par la masse qui brûle.
La phase suivante est celle du refroidissement. Elle se fait à l’aide d’un refroidisseur. Le but de cette phase est de procéder à une réduction du volume des gaz provenant du générateur. Le refroidissement est important pour deux raisons. La première raison est qu’il sert à déterminer le volume gaz le plus élevé à mettre dans les cylindres afin d’accroître le rendement du moteur. La deuxième raison est qu’il permet d’empêcher l’inflammation des filtres de l’épurateur. Il est à noter que l’épurateur sert au nettoyage des gaz avant leur entrée dans le moteur. Ce nettoyage se fait par voie humide ou par voie sèche.
Sur les voitures à essence, le mélangeur équivaut au carburateur. C’est donc le lieu où se fait le mélange convenable entre les gaz combustibles et l’air comburant. Le gazogène est sur le point de refaire surface au cours de cette nouvelle ère. L’histoire permet de se souvenir que le gazogène était véritablement prisé au cours de la Seconde Guerre. Elle prenait valablement la place des produits pétroliers en raison de leur rareté au cours de cette période. Il fut par la suite laissé pour compte. Tel un rappel du passé, le gazogène peut revenir à la mode au vu de la crise énergétique actuelle. Cependant, il ne se fera plus comme avant. En effet, la nouvelle formule consiste à utiliser des déchets végétaux en lieu et place des combustibles cités plus haut. Selon les études, 5 kg de matières végétales équivalent à 1 kg de fuel produit.